Soutien du cinéma: en 2024, la SSR a coproduit 220 films, séries et synchronisations suisses

Chaque année, la SSR investit 34 millions de francs dans la production de films et séries suisses, dont 20 millions pour la télévision et le multimédia et 10 millions pour des films de cinéma et d'animation. Les 4 millions restants sont réservés pour des primes (Succès Passage Antenne). La publication «Facts & Figures – Pacte de l’audiovisuel 2024» présente en détail les projets Pacte soutenus en 2024 ainsi que les coproductions ayant été le plus plébiscitées par le public.

Des documentaires qui marquent le public

En 2024, la SSR a financé 220 films de cinéma, téléfilms et productions multimédia: 110 films de cinéma – soit la moitié de toutes les coproductions – 44 documentaires, 27 films d'animation, 21 fictions et 18 courts métrages fictionnels. Véritable temps fort de l'année, le tour de force réalisé par le réalisateur et acteur David Constantin avec la quatrième saison de «Tschugger»: la série valaisanne «Tschugger – der letzte Fall» a non seulement conquis les téléspectateur.trices, mais aussi généré 92 000 entrées dans les salles obscures de Suisse.

Outre les séries fictionnelles, le public plébiscite aussi les documentaires – comme le montre le top 5 des films Pacte dans les quatre régions linguistiques.

• SRF: documentaire «Überleben am Gotthard – Kampf gegen Stau», 463 000 téléspectateur.trices (38,4 % de parts de marché)
• RTS: série fictionnelle «Winterpalace», 127 000 téléspectateur.trices en moyenne (21,3 % de parts de marché)
• RSI: documentaire «I nomi inventati del cielo», 23 200 téléspectateur.trices (24,4 % de parts de marché)
• RTR: documentaire «Plevonessa Chatrina Gaudenz», 64 000 téléspectateur.trices (3,9 % de parts de marché)
   

Trois questions à Sven Wälti, responsable Film SSR

Sven Wälti, pourquoi la SSR participe-t-elle déjà financièrement au développement de films et séries, et pas seulement à leur production?

S'agissant des séries, il est essentiel d'être impliqué dès le départ. D'une part, parce que ces contenus passent sur nos chaînes et, d'autre part, parce que pour nous, ils revêtent une grande valeur programmatique. Nous finançons donc des séries TV déjà durant leur phase de développement. Chez nous, c'est la rédaction Film de chaque région linguistique qui en répond (RSI, RTS, RTR et SRF): elles suivent de près le développement des projets et donnent de précieux retours sur les scénarios. S'agissant des films destinés au cinéma, à quelques exceptions près, nous nous concentrons sur la production.

Depuis l'an dernier, la SSR investit davantage dans les films d'animation. A-t-elle de ce fait reçu davantage de demandes de financement pour de tels contenus?

Non. Davantage de moyens ne provoque pas immédiatement davantage de demandes. Mais l'avantage est que l'on peut soutenir davantage de projets qu'auparavant. L'augmentation de 1 à 2 millions de francs par an permet à notre groupe national d'animation de choisir différents formats: courts métrages d'animation, longs métrages pour le cinéma et aussi davantage de séries et autres formats TV.

Quels temps forts cinématographiques produits en 2024 nous attendent cette année?

On mentionnera tout d'abord la fiction «Heldin», de Petra Volpe, qui rencontre actuellement un franc succès au cinéma. Non seulement le manque de main-d'œuvre dans le domaine des soins est d'actualité, mais le film est aussi excellent! Et puis il y a «Hallo Betty», de Pierre Monnard. L'adaptation cinématographique de la cuisinière fictive Betty Bossi, avec Sarah Spale dans le rôle principal, est très appréciée du public. Côté séries enfin, je me réjouis de la sortie de la deuxième saison de «L’ultim Rumantsch», de «The Deal», première série de Jean-Stéphane Bron, et de «La linea della palma», de Fulvio Bernasconi, dans l'univers de la Mafia.