80 ans depuis la fin de la guerre: Play Suisse présente une collection de films pour se rappeler et comprendre

Communiqué de presse 04.09.2025

Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 80 ans, l’un des plus sombres chapitres dans l'histoire de l'humanité se referme. Play Suisse, la plateforme de streaming de la SSR, consacre à cette période une collection de films mettant en lumière des moments historiques-clés et des histoires personnelles à travers des documentaires impressionnants, des fictions émouvantes et de rares perspectives suisses.

L'Allemagne capitule le 8 mai 1945. C'est la fin de la guerre en Europe. Quelques mois plus tard, le 2 septembre 1945, la fin officielle de la Seconde Guerre mondiale est déclarée avec la signature de la capitulation du Japon à bord de l'USS Missouri dans la Baie de Tokyo. Encore huit décennies plus tard, il demeure essentiel de se pencher sur cette période, des contextes historiques à l'horreur de l'Holocauste. 

Adhérant à ce principe, Play Suisse, la plateforme de streaming de la SSR, propose dès à présent sa nouvelle collection intitulée «Il y a 80 ans, la paix». On y retrouve 18 titres qui brossent un tableau complexe des années de guerre et de leurs répercussions – parmi eux, sept œuvres qui associent de manière unique des développements historiques centraux et des perspectives individuelles. 

Des premières étincelles aux jours de guerre tragiques 

Une série de documentaires met en lumière des faits historiques passionnants, en particulier «Mussolini, Churchill et cartes postales», qui retrace la vie mouvementée du photographe suisse Christian Schiefer. C'est à lui que l'on doit les photographies de la dépouille de Mussolini en 1945, tout comme des portraits de personnalités comme Winston Churchill ou Romy Schneider. Il dresse ainsi un panorama unique du XXe siècle. Le film documentaire «Bombs Away» nous rappelle un autre événement tragique ayant marqué la Suisse: le 1er avril 1944, un bombardier américain survole la Suisse par erreur et décharge ses bombes sur Schaffhouse où quarante personnes sont alors tuées. 

La version revue du documentaire «Le chagrin et la pitié – La France de Vichy dynamitée» offre une perspective internationale qui met en lumière la création du célèbre film de Marcel Ophüls, ses répercussions et les polémiques l'entourant. Aujourd'hui encore, la version originale du documentaire de 1971 est considérée une référence majeure, car il montrait, à l'exemple de Clermont-Ferrand, le champ de tensions entre la résistance et la collaboration dans une France occupée et brisait ainsi le mythe d'un pays exclusivement résistant. En 1972, le film a même été nommé aux Oscars. Avec «Il fait froid en Brandebourg (Tuer Hitler)» l'accent est mis sur le destin de Maurice Bavaud, un jeune Neuchâtelois qui a tenté à plusieurs reprises d’éliminer le Führer. Condamné à mort à Berlin en 1939, il tombe ensuite dans l'oubli – jusqu'à ce qu'un discours de l'écrivain Rolf Hochhuth le remette sur le devant de la scène en 1976.  

Une autre histoire tombée dans l'oubli est racontée dans «L'exécution du traître à la patrie Ernst S.». En 1941, le jeune bobo Saint-Gallois Ernst Schrämli ne voulait pas travailler dans les usines et a préféré vendre aux Allemands quelques grenades volées ainsi que des secrets militaires. Il a été condamné comme traître à la nation et fusillé. 

Des films et des séries complètent la collection de manière significative 

La collection comprend également des récits de fiction, avec plusieurs longs métrages. On y trouve notamment la série «Le Prix de la paix», qui se déroule en 1945 – à une époque où la Suisse accueillait d'une part des enfants réfugiés, mais où elle donnait aussi refuge aux nazis. Elle met en scène trois jeunes personnes qui doivent se réorienter après la fin de la guerre: Klara s'occupe de jeunes survivants des camps de concentration, son mari Johann tente de sauver l'entreprise familiale en engageant un chimiste allemand au passé douteux, tandis que le frère de Johann, Egon, traque les nazis qui se cachent. Enfin, «Un juif pour l’exemple» montre avec une clarté oppressante comment la violence antisémite a également fait son chemin en Suisse. En 1942, des nazis locaux ont assassiné à Payerne le marchand de bétail juif Arthur Bloch afin d'attirer l'attention de Berlin et de Hitler – un sombre chapitre de l'histoire suisse. 

La collection s'étend ainsi des débuts idéologiques aux derniers jours de combat, en passant par les horreurs et les atrocités de la Seconde Guerre mondiale, et montre clairement à quel point la grande Histoire et les destins individuels sont étroitement imbriqués.

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